Faut-il une autorisation pour construire une terrasse bois ?

Construire une terrasse en bois chez soi peut sembler anodin, mais selon sa surface, sa hauteur ou sa localisation, une autorisation administrative peut être nécessaire. Entre déclaration préalable et permis de construire, la réglementation varie en fonction du type de terrasse, du plan local d’urbanisme (PLU) et d’éventuelles contraintes spécifiques. Voici un point complet pour vous aider à démarrer votre projet en toute conformité.


Terrasse de plain-pied ou surélevée : une distinction essentielle

La réglementation fait une nette distinction entre les terrasses dites « de plain-pied » et celles considérées comme « constructions nouvelles » en raison de leur élévation ou de leur impact visuel et structurel.

  • Terrasse de plain-pied : posée directement sur le sol naturel, sans modification du relief. Elle ne nécessite aucune déclaration si sa surface est inférieure à 20 m² et si elle n’est pas couverte.
  • Terrasse surélevée ou sur structure (plots, pilotis) : dès lors que la terrasse modifie l’aspect extérieur de la construction ou dépasse 60 cm de hauteur, elle est soumise à déclaration, voire à permis de construire selon les cas.

La surface, la hauteur par rapport au sol naturel, et la présence d’une couverture (auvent, pergola, toit fixe) sont les trois critères principaux analysés par l’administration.


Déclaration préalable ou permis de construire ?

Voici les principales règles à retenir selon le Code de l’urbanisme :

  • Moins de 5 m² : aucune autorisation n’est requise, sauf zone protégée.
  • Entre 5 et 20 m² : une déclaration préalable de travaux est nécessaire.
  • Plus de 20 m² : un permis de construire est obligatoire, surtout si la terrasse est surélevée ou couverte.

Ces règles s’appliquent hors zone classée. En site patrimonial remarquable, dans le périmètre d’un monument historique ou en secteur sauvegardé, une déclaration est souvent requise, quelle que soit la surface.


Cas particuliers : copropriété, zone classée, PLU

Avant tout projet, il est essentiel de consulter votre mairie et le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de votre commune, qui peut imposer des restrictions complémentaires :

  • En copropriété : l’accord de l’assemblée générale est requis si la terrasse est visible ou modifie l’aspect de la façade, même si elle est construite en lot privatif.
  • En zone classée ou protégée : l’autorisation des Bâtiments de France peut être exigée, même pour une simple terrasse au sol.
  • Sur terrain en pente ou naturel boisé : certaines communes imposent des contraintes spécifiques pour préserver le relief ou la végétation.

Distances à respecter et mitoyenneté

Si votre terrasse est proche des limites de propriété, le Code civil impose le respect d’une certaine distance pour éviter les conflits de voisinage :

  • En général, il est recommandé de se placer à plus de 1,90 m de la limite séparative pour éviter toute vue directe chez le voisin.
  • Une terrasse surélevée peut être considérée comme générant une vue dominante, ce qui peut faire l’objet d’un recours.

Un bon dialogue avec le voisinage reste préférable avant le lancement des travaux.


Conclusion

Construire une terrasse bois ne nécessite pas toujours une autorisation, mais dès lors qu’elle est surélevée, couverte ou située en secteur protégé, une démarche administrative est souvent obligatoire. Pour éviter tout litige ou refus, il est conseillé de vérifier en amont les règles d’urbanisme locales et, si besoin, de déposer une déclaration préalable ou une demande de permis de construire.

Vous préparez un projet de terrasse ? Notre équipe vous accompagne dans le choix des matériaux et vous informe sur les obligations réglementaires liées à votre implantation.

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